Robert Servan-Schreiber

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Pour les autres membres de la famille, voir Famille Servan-Schreiber.

Robert Servan-Schreiber
Fonction
Maire de Montfrin
-
Ernest Matet
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
9e arrondissement de Paris
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
7e arrondissement de Paris
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Journaliste, écrivain, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Jean-Claude Servan-Schreiber
Marie-Claire Mendès FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit

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Robert Servan-Schreiber (Paris, - Paris, [1]) est un journaliste et écrivain français.

Biographie

Robert Servan-Schreiber est issu d'une famille française d'origine prussienne et juive, dont plusieurs représentants se sont illustrés au cours du XXe siècle dans le journalisme et la politique[2]. Il est le premier fils de Joseph Schreiber (1845-1902) et de son épouse Clara Feilchenfeld (1855-1941). Joseph Schreiber est un représentant de commerce[3] dans une société textile qui a ensuite créé la Maison Schreiber & Aronson, spécialisée dans l'import-export de mercerie, tissus, bonneterie et autres articles[4].

Robert Servan-Schreiber reprend en 1902 l’affaire d'import-export de son père pour laquelle il crée six ans plus tard, à l'âge de 28 ans, Les Échos de l'exportation, un bulletin mensuel gratuit de quatre pages, dont il est le directeur[3]. Son frère Émile Servan-Schreiber, 20 ans, est alors encore trop jeune pour diriger le journal[5], même s'il y collaborera plus tard, et voyage à l'étranger, tandis que son frère Georges vient d'être reçu à l'internat de médecine[5].

C'est le premier bulletin d'achats par correspondance avec de la publicité[3], qui devient à partir des années 1920 le fameux quotidien économique, Les Échos.

Le premier numéro sort en avec en sous-titre, « Bulletin de la Maison Schreiber et Aronson », société de courtage, qui a pour fonction de mettre en contact les fabricants et négociants en textiles avec des acheteurs. Long de quatre pages, le premier numéro est tiré à un millier d'exemplaires, dont 300 envoyés aux clients de la société et 400 à d'autres clients potentiels du même secteur, avec un article de fond sur les questions économiques du moment[5].

Quelques mois plus tard, la pagination passe à 12 pages et le sous-titre disparaît[5]. À l'été 1909, un peu plus d'un an après la création, est fondée une société anonyme au capital de 40 000 francs-or[5], dont la moitié des parts appartiennent à Albert Aronson et Robert Servan-Schreiber et l'autre moitié à deux Allemands, Karo, rédacteur en chef du journal économique allemand Konfectionär, et Léopold Schottlaender (1860 - 1919), propriétaire du Konfectionär[5].

En 1910, Robert Servan-Schreiber abandonne ses fonctions au sein de la Maison Schreiber et Aronson, qui lui rapportaient 80 000 francs par an, pour se consacrer entièrement à son journal[5]. Il devient hebdomadaire le puis ferme pendant la Première Guerre mondiale. Il est quotidien dès le , sous son nom actuel[6] et vend environ 10 000 exemplaires à la livraison en 1929[7].

Robert Servan-Schreiber épouse en 1916 la féministe et sénatrice radicale du Gard Suzanne Crémieux (1895-1976), devenue vice-présidente du Parti radical[3], qui lui donne deux enfants, Marie-Claire Servan-Schreiber (1921-2004), journaliste, épouse Jacques Claret de Fleurieu puis Pierre Mendès France, président du Conseil et Jean-Claude Servan-Schreiber (1918-2018) directeur de presse, député, par ailleurs père de Fabienne Servan-Schreiber, productrice de cinéma, épouse de Wiaz puis d'Henri Weber, député européen socialiste.

De 1953 à 1959, il est maire de Montfrin, dont il avait acheté le château et le domaine.

Distinctions

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 508, vue 24/41.
  2. La saga des Servan-Schreiber, par Sabine Delannglade dans Les Echos [1].
  3. a b c et d "La saga des Servan-Schreiber", par Muriel Frat, dans Le Figaro du 25 novembre 2009 [2].
  4. Fiche Généanet [3].
  5. a b c d e f et g Émile, patriarche des Servan-Schreiber, par Monique Nemer, Éditions Eyrolles, 2015, page 43 [4].
  6. Patrick Eveno, La presse quotidienne nationale. Fin de partie ou renouveau ?, Vuibert, , p. 90.
  7. Patrick Eveno, op. cit., p. 91.
  8. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes

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    • base Léonore
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